Hero

La politique Vieillir et vivre ensemble : une charpente neuve sur des fondations à rebâtir

Lorsqu’il est question du maintien de l’autonomie des personnes aînées dans leur milieu de vie et dans leur communauté, le Québec se trouve à l’avant-garde sur certains points, mais il tire de l’arrière sur des enjeux fondamentaux. Les actions et les efforts déployés par la politique Vieillir et vivre ensemble (VVE), qui entame son 3e plan d’action, représentent des avancées très intéressantes qui semblent placer le Québec à l’avant-plan sur la scène internationale, avec Municipalité amies des aînés, par exemple, au regard des critères établis par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Or, plusieurs de ces avancées s’avèrent caduques lorsque, à la base, les personnes aînées visées par les plans d’action VVE se retrouvent en situation de perte d’autonomie ou encore qu’elles n’ont pas les moyens financiers de se procurer les services dont elles ont besoin. Services qui se sont grandement privatisés à travers les années. Pour illustrer ce propos, imaginons une municipalité du Québec qui aurait obtenu des subventions dans le cadre de Municipalité amie des aînés pour réaliser de petits travaux de construction, de réfection
ou d’agrandissement d’infrastructures utilisées par les aînés.

Qu’advient-il de ces investissements lorsque les personnes aînées de cette municipalité doivent déménager parce que le réseau de la santé n’est plus en mesure de répondre à la croissance des demandes de soins à domicile dans leur secteur ?

Bien que les orientations de la politique VVE soient louables, l’AREQ est d’avis qu’une telle politique publique ne peut fonctionner pleinement sans de solides fondations dans l’offre de soins et de services à domicile ainsi qu’un soutien à l’innovation dans les milieux d’hébergement collectifs pour les personnes aînées. Le modèle actuel, qui repose essentiellement sur les secteurs privé lucratif et non lucratif, n’est pas la voie à maintenir pour répondre aux défis du vieillissement de la population et aux objectifs prévus par la politique VVE elle-même.
C’est en ce sens que l’AREQ a proposé un mémoire qui se veut constructif, en se penchant sur les éléments qui manquent au Québec pour réaliser pleinement les objectifs attendus de VVE.

Pour consulter le mémoire : areq.lacsq.org/publication/avis-et-memoires/

À lire aussi