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L’AREQ poursuit ses travaux dans le cadre de l’élargissement de l’accès à l’aide médicale à mourir

Le 12 août 2021, l’AREQ a présenté son mémoire à l’Assemblée nationale du Québec dans le cadre de la Commission spéciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie. Ce mémoire, intitulé Aide médicale à mourir et inaptitude : entre respect et protection, fait valoir l’opinion des membres de l’Association concernant un éventuel élargissement de l’accès à l’aide médicale à mourir. L’AREQ y présente ainsi huit recommandations et fait état de plusieurs constats.

Le 31 mars 2021, l’Assemblée nationale a créé la Commission spéciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie. L’AREQ a été la seule association de personnes aînées à prendre part à la consultation publique tenue par cette commission.

Pour l’AREQ, offrir la possibilité d’obtenir l’aide médicale à mourir selon les critères définis dans la Loi concernant les soins de fin de vie constitue une expression du respect de la dignité des êtres humains. Le Québec a franchi ce premier pas en 2014. Le temps est maintenant venu de pousser plus loin le consensus en autorisant la possibilité de formuler une demande anticipée d’aide médicale à mourir par certaines personnes devenues inaptes à consentir.

Autodétermination et dignité
Dès le début de la réflexion collective sur les soins de fin de vie, l’AREQ a été guidée par de grands principes fondateurs. L’autodétermination, qui permet à chaque personne de choisir pour elle-même ce qu’elle souhaite, notamment en matière de soins de fin de vie, constitue une valeur fondamentale. Ce principe est d’ailleurs reconnu par les chartes canadiennes et québécoises tout comme le Code civil du Québec et la Loi sur les services de santé et les services sociaux.

Demande anticipée d’aide médicale à mourir
Dans un sondage auprès de membres de l’AREQ, 94 % des répondants se sont dits très favorables ou assez favorables à ce qu’une personne devenue inapte en raison d’une démence et qui a fait une demande anticipée puisse recevoir l’aide médicale à mourir au moment qu’elle aura déterminé1.

L’appui des membres de l’AREQ à une demande anticipée est clair. Toutefois, l’Association considère que cette nouvelle possibilité doit s’inscrire dans les paramètres actuels de la Loi concernant les soins de fin de vie.

Par exemple, afin d’encadrer de manière respectueuse l’accès à une demande anticipée d’aide médicale à mourir, l’AREQ recommande de prévoir l’obligation d’obtenir un diagnostic de maladie neurodégénérative cognitive comme condition d’admissibilité à une demande anticipée d’aide médicale à mourir.

La population québécoise a été la première au Canada à se donner le droit de recevoir l’aide médicale à mourir dans certaines circonstances.

Un important changement social
Au cours des dernières années, le Québec a été avant-gardiste en instaurant un important changement social. La population québécoise a été la première au Canada à se donner le droit de recevoir l’aide médicale à mourir dans certaines circonstances. Alors perçue comme une menace pour certains et comme une avancée majeure par d’autres, l’aide médicale à mourir jouit maintenant d’une importante acceptation sociale.

Le Québec est prêt à franchir une nouvelle étape : offrir l’aide médicale à mourir aux personnes atteintes de maladies neurodégénératives cognitives à la suite d’une demande anticipée. En posant les balises pertinentes, ce soin pourra être offert aux personnes qui satisfont aux critères tout en protégeant les personnes vulnérables.

Permettre de demander à l’avance l’administration de l’aide médicale à mourir à un moment déterminé répondra aux attentes d’une vaste majorité de personnes aînées qui aspirent à une fin de vie dans la dignité. L’autodétermination qui a caractérisé les personnes aujourd’hui aînées demeure un principe qui leur est cher. Il leur est essentiel de savoir que les décisions qu’elles prendront pour leur fin de vie seront respectées.

Pour consulter le mémoire de l’AREQ intitulé Aide médicale à mourir et inaptitude : entre respect et protection, visitez notre site Internet au https://areq.lacsq.org/publication/avis-et-memoires/.

 

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