Quel lien peut-il exister entre l’alimentation et la culture ?
Je crois qu’une personne s’alimente selon l’endroit où elle vit, son bagage culturel et bien sûr, ses revenus. Il en est de même pour un peuple. Les habitants des pays nordiques ne consomment pas les mêmes produits que les Africains, question de température et de disponibilité.

J’aimerais traiter de l’évolution de l’assiette québécoise au contact des gens d’ailleurs venus enrichir nos connaissances alimentaires.

Quand j’étais enfant, à la fin des années 40 et au début des années 50, ma mère cultivait un potager annuel. Pour ce faire, elle commandait des semences dans le catalogue Dupuis et Ferguson. Quand les beaux jours arrivaient, elle semait de la laitue, des radis, des épinards, des carottes, des betteraves, des pommes de terre, des oignons, du maïs, des choux-fleurs, des concombres, des haricots jaunes, des pois à écosser, du persil frisé. Elle achetait, je ne me souviens plus où, des plants de tomates rouges et des plants de tomates roses.

Aujourd’hui, un tel potager paraîtrait incomplet car nous connaissons de nombreux autres légumes : le brocoli, les choux de Bruxelles, les poivrons de toutes les couleurs, les courges et les courgettes, etc. Sans parler de toutes les fines herbes que nous avons appris à cultiver et à utiliser dans nos recettes.

On peut penser que l’arrivée de l’immigration italienne et grecque nous a fait connaître de nouveaux produits. Il y a eu aussi un moment important, l’Expo 67, au cours de laquelle plusieurs pays ont érigé un pavillon, sur le site de l’Île Sainte-Hélène ou de l’Île Notre-Dame, pour nous faire connaître qui ils étaient et des pans importants de leur culture respective, dont leurs traditions culinaires.

Les changements apportés dans nos habitudes alimentaires sont bénéfiques pour la santé. Pensons à la diète méditerranéenne recommandée en prévention de plusieurs maladies.

Tant pour un individu que pour une collectivité, l’alimentation est tributaire de la culture.