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L’autobiographie, un moyen de transmission de la culture populaire

Lors de la première vague de COVID-19, en 2020, la solitude est venue accabler plusieurs personnes aînées limitées à leur résidence et empêchées de recevoir des visiteurs. Janette Bertrand a eu l’idée de proposer aux aînés de rédiger leur autobiographie avec son aide, pour demeurer l’esprit alerte et sortir de cet isolement.

En collaboration avec le programme AvantÂGE de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM), elle a conçu huit capsules diffusées en ligne, qui sont toujours disponibles sur le Web. Grâce à son projet, Janette Bertrand, qui avait alors 95 ans, permettait à des gens âgés de mettre sur papier l’histoire de leur vie au bénéfice de la collectivité.

Des richesses insoupçonnées se cachent dans les récits des personnes qui ont traversé une bonne partie du XXe siècle. La patience nécessaire pour les écrire contribue à faire en sorte que les millénariaux et leurs descendants en sachent davantage sur la vie de leurs ancêtres, en tout cas, plus que ce que l’on trouve dans les manuels d’histoire.

L’autobiographie dresse le portrait d’une vie comportant des joies, des peines, des rituels de famille, des souvenirs d’une carrière, des réussites, des deuils. Il y a quelques années, une amie m’a offert le récit de ses quatre-vingts années de vie, que j’ai lu avec grand intérêt. En page couverture, on pouvait lire « Un héritage à mes enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants ».

Avec ou sans Janette Bertrand, rédiger son autobiographie peut s’avérer un projet de retraite intéressant pour laisser à celles et ceux qui nous suivent des éléments authentiques de la culture populaire des diverses régions du Québec. Le plus difficile, c’est de commencer. Alors, on s’installe et on écrit ?

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