Les feux de forêt ont toujours existé, mais ils deviennent de plus en plus intenses, fréquents et destructeurs en raison des changements climatiques. Ils sont également plus difficiles à maîtriser qu’avant. L’augmentation prématurée du mercure au printemps accélère la fonte de la neige et assèche plus rapidement la végétation, ce qui la rend grandement inflammable. Dans la dernière année, les incendies ont débuté exceptionnellement tôt au Canada et ont ravagé plus de 5,3 millions d’hectares de forêt.
Les conséquences sur l’environnement sont dévastatrices, mais elles le sont aussi pour la santé et les collectivités. Les feux de forêt réduisent le nombre d’arbres (essentiels pour capturer le CO₂), ce qui aggrave les émissions de gaz à effet de serre. De plus, l’exposition à la fumée augmente les risques respiratoires des populations avoisinantes, mais aussi de celles situées à des centaines de kilomètres. Encore une fois, les communautés vulnérables, dont les peuples autochtones, sont davantage touchées par l’ensemble de ces conséquences.

Les feux coûtent également très cher aux municipalités, aux provinces et au pays. Leur gestion, les dommages matériels et les impacts sur la santé entraînent des dépenses colossales pour les gouvernements.

C’est pourquoi il devient essentiel de repenser nos façons de faire collectives et individuelles pour s’adapter à cette nouvelle réalité. L’aménagement du territoire forestier (entretien des forêts, gestion des déchets végétaux, zones coupe-feu près des villes à risque, etc.) et la préparation de plans d’intervention en cas d’incendie sont des mesures qui peuvent être mises en place par les municipalités. Les communautés autochtones, gardiennes des terres et des eaux depuis des temps immémoriaux, sont également des alliées importantes qu’il ne faut pas négliger dans l’implantation des stratégies.

Sur le plan provincial et fédéral, il est crucial de réduire notre dépendance aux énergies fossiles (pétrole et gaz naturel), principales responsables de la crise climatique, et d’investir dans les énergies renouvelables. À l’échelle individuelle, chaque personne peut adopter de petits gestes pour prévenir et minimiser les risques.