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Une action citoyenne à Rouyn-Noranda pour l’arrêt des émissions et rejets toxiques

En 2019, le conseil national de l’AREQ a adopté une résolution d’appui au comité Arrêt des rejets et émissions toxiques de Rouyn-Noranda (ARET R-N) et a invité les membres de l’Association à signer une pétition réclamant une réduction des émissions d’arsenic et une étude sur la santé publique de la population de Rouyn-Noranda.

Cela fait des années que la Fonderie Horne, propriété de la multinationale Glencore, produit des émissions d’arsenic, de plomb et de cadmium largement supérieures aux normes permises. Depuis 40 ans, diverses études ont démontré une présence importante de ces rejets toxiques sur les sols avoisinant la fonderie et même plus loin. Le quartier Notre-Dame, où il y a une école, est particulièrement affecté par ces émissions, mais on en retrouve également dans d’autres quartiers de la ville, près du lac Osisko et sur le mont Powell. En 2018, les enfants du quartier Notre-Dame présentaient un taux d’arsenic 3,7 fois plus élevé que ceux d’Amos. Une étude de la santé publique dévoilée le 26 novembre 2020 révèle encore la présence d’arsenic, de plomb et de cadmium toujours supérieure aux normes dans plusieurs secteurs de la ville.

Face à cette situation, un groupe de citoyennes et citoyens a été formé au printemps 2019 pour exiger de la Fonderie un plan crédible visant à faire respecter la norme de ng/m3 dans l’air ambiant et d’autres études de biosurveillance auprès de la population. Une pétition a été signée par plus de 5 200 personnes, et 35 groupes, dont l’AREQ, incluant des dizaines de médecins et professionnels de la santé, ont transmis des lettres d’appui. Diverses activités de sensibilisation ont également été réalisées auprès de la population, des médias et des élus.

Cela a obligé la fonderie à mettre en œuvre un plan visant à réduire ses émissions et rejets toxiques et le gouvernement à mettre en place une équipe interministérielle qui analysera ce plan. Comme le premier plan a été jugé insuffisant, un deuxième a été présenté et devra être analysé sous peu par l’équipe interministérielle. Il s’agit donc d’un dossier que l’AREQ continuera de suivre avec attention.

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