Hero

La chanson québécoise, une expression de notre culture

Lors du Gala de l’ADISQ 2023, certains événements m’ont interpellée quant à l’avenir de la chanson francophone et surtout de son influence auprès des jeunes auditeurs et auditrices.

Rappelons que Richard Séguin a remporté un Félix pour le meilleur album de l’année « Les liens, les lieux », un album de dix chansons dont les textes très signifiants s’inspirent de son enfance à Pointe-aux-Trembles, de sa mère, des Premières Nations, du territoire. Et que Michel Rivard a reçu un Félix pour le meilleur spectacle de l’année intitulé « Le tour du bloc », dans lequel il fait un retour sur 50 ans de chansons. Pourtant, il y a lieu de se demander quelle est la place de la chanson francophone sur nos ondes.
Je pensais à la radio d’État qui nous présente souvent d’excellentes entrevues entrecoupées fréquemment d’une chanson en anglais. La populaire émission de télévision En direct de l’univers, souvent de grande qualité, reçoit des invités qui n’ont souvent de préférence que pour les chansons américaines.

Au cours de la saison 2022-2023, un producteur bien connu a choisi 19 chansons en anglais pour traduire son univers. Pourrait-il y avoir une limite au nombre de chansons anglophones dans de telles émissions ?

Il y a lieu de se demander quelle est la place de la chanson francophone sur nos ondes.

Nous avons connu la génération Leclerc-Vigneault-Léveillée-Ferland-Charlebois et Diane Dufresne, puis la période Piché-Séguin-Rivard-Pelletier, Isabelle Boulay, et maintenant nous faisons connaissance avec le fils de Paul Piché et celui de Bruno Pelletier, qui marchent sur les traces de leur paternel. Sans oublier les Cowboys fringants, qui nous chantent ce que l’on est depuis une vingtaine d’années. Pourquoi aurions-nous besoin de Taylor Swift et autres Madonna sur nos ondes ?

Ceux qui ont en main le pouvoir de promouvoir nos artistes francophones devraient s’inspirer des propos de Louis-José Houde, qui animait son 18e et dernier gala, et qui a affirmé, dans son mot de la fin, que s’il était demeuré à la barre de ce gala durant toutes ces années, c’est parce qu’il avait l’impression de contribuer à la promotion de notre belle langue française.

À lire aussi