Ça bouge dans le dossier de l’indexation de la rente
Les personnes retraitées sont finalement reconnues comme faisant partie de l’équation quand vient le temps de parler de la retraite. C’est ce qui ressort des travaux auxquels l’AREQ a participé au cours des derniers mois, à différents niveaux.
Dans nos articles précédents, nous faisions état des travaux du comité de travail CSQ sur l’indexation. Ce comité, créé en 2019, avait pour mandat d’analyser diverses pistes de solutions et les impacts d’une indexation plus avantageuse pour les personnes retraitées. L’AREQ y était représentée par sa présidente, Lise Lapointe.
Au fil des rencontres du comité, Mme Lapointe n’a eu de cesse de sensibiliser ses vis-à-vis à la situation des dizaines de milliers de retraités, actuels et à venir, dont la situation financière se dégrade en raison de l’indexation partielle de leur rente.
Eh bien, le point de vue de la présidente de l’AREQ a été entendu… et partagé ! En effet, après plus d’un an et demi de travaux, le comité de travail CSQ en est venu à présenter une recommandation au Conseil général de négociations (CGN) d’octobre 2022.
Une recommandation équilibrée
La recommandation du comité vise à revoir le seuil du Fonds de stabilisation de la caisse et à utiliser les surplus excédentaires à la fois pour baisser la cotisation des salariés et pour accorder l’indexation aux retraités.
Bien que le travail ne soit pas terminé, il s’agit là d’un déblocage, voire d’une avancée significative dans un dossier qui est enlisé depuis des années. Les retraités ont enfin une chance réelle de voir leur rente bonifiée pour la portion 1982-1999.
Rappelons qu’actuellement, pour que les retraités bénéficient d’une indexation de la rente pour les années cotisées entre 1982 et 1999, le taux de capitalisation de la caisse du RREGOP doit atteindre 120 %. Ce chiffre magique est presque inatteignable.
La recommandation adoptée par le CGN rejoint ainsi l’une des pistes de solutions avancées par l’AREQ à la Tribune des retraités et qui se lit comme suit :
Que lorsque la caisse des participants au RREGOP dépasse le seuil de 110 % de capitalisation, les surplus excédentaires soient répartis équitablement entre des baisses de cotisations et une indexation des régimes de retraite pour les années 1982 à 1999.
Cette piste avait d’ailleurs été reçue favorablement par le Conseil du trésor. Celui-ci avait recommandé qu’elle soit présentée aux centrales syndicales en vue des négociations pour le renouvellement des conventions collectives. C’est ce que l’AREQ a fait en l’amenant au comité de travail CSQ. Il faut maintenant convaincre les autres centrales syndicales d’adhérer à cette proposition. L’AREQ veillera au grain.
Cette avancée auprès de la CSQ est le fruit des efforts concertés de plusieurs personnes qui mènent la bataille depuis plusieurs années avec conviction, combativité et ténacité. On n’a qu’à songer aux multiples représentations effectuées par notre présidente à différentes tribunes. Il y a également le travail non négligeable effectué en amont par le comité national de la retraite et les représentantes politiques à l’AREQ.
Enfin, soulignons le travail réalisé par les responsables régionaux de la retraite ainsi que par les membres dans différents secteurs et régions, que ce soit par la distribution de l’InfoRetraite, par des rencontres avec les députés ou par des discussions avec les membres de la CSQ.