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Cap sur la dignité : l’AREQ souhaite provoquer un véritable mouvement partout au Québec

Depuis plus de 20 ans, les rapports « tablettés » sur les conditions de vie des aînés s’accumulent et prennent la poussière. Dans un vaste travail d’analyse, l’AREQ a recensé 17 rapports contenant 153 recommandations pour remédier aux lacunes et améliorer les services et les soins aux aînés. C’est beaucoup. Or, les gouvernements qui se sont succédé depuis n’ont donné suite qu’à un dixième de ces recommandations. Et on dit que les personnes aînées sont importantes dans la société, qu’elles ont apporté beaucoup, etc., etc. Ces personnes qui ont bâti le Québec d’aujourd’hui méritent pourtant plus que 10 % de l’attention des élus et de la population. C’est pourquoi l’AREQ a choisi de lancer la toute première campagne publicitaire de son histoire : Cap sur la dignité.

L’AREQ a recensé
17 rapports
153 recommandations

Bien plus que de la « pub », un mouvement !

Avec plus de 60 000 membres, l’AREQ est la plus grande association au Québec dont la mission principale est la défense des droits des aînés. Depuis des années, l’AREQ revendique et milite sur toutes les tribunes, réagit dans les médias, produit et dépose des mémoires rigoureux à l’Assemblée nationale. La pandémie a propulsé à l’avant-plan de la scène médiatique ces années de négligence envers les personnes aînées, confirmant la nécessité de ses revendications.

Les histoires d’horreur dans les CHSLD, le manque criant de soins à domicile et la pression croissante sur les proches aidants ont mené l’AREQ à instiguer un véritable mouvement général avec la campagne Cap sur la dignité.

En partenariat avec l’agence de communication Bleuoutremer, l’AREQ a signé une publicité télévisuelle, radio et sur les médias sociaux qui sera diffusée de la fin septembre à la mi-octobre. Le concept a été défini en sondant l’opinion des membres. Et vous avez été plus de 5 000 à répondre à un sondage en ligne à cet effet, merci !

Il faut comprendre que l’AREQ n’est pas une association corporatiste. Elle ne cherche pas à vendre des cartes de membres en faisant de la publicité. En ce sens, l’objectif d’une telle action médiatique est clair : sensibiliser la population et les élus au sort fait aux aînés au Québec et inviter la société à opérer un véritable changement en mettant sur pied un vaste chantier pour enfin agir.

Parce que nous sommes toutes et tous les aînés de demain

Pour parvenir à cet objectif, nous avons pu compter sur la participation de la comédienne Marie-Chantal Perron. Figure connue du grand – et petit – écran (L’incomparable mademoiselle C.), elle était toute désignée pour diffuser un message rassembleur et porteur d’espoir auprès du grand public et des élus. Cette femme de cœur, dans la mi-cinquantaine, a été particulièrement touchée par le sort des aînés durant la pandémie.

Elle a compris que nous sommes toutes et tous les aînés de demain et que les jeunes cinquantenaires, tout autant que ceux qui les précèdent, sont appelés à devenir proches aidants. Notre tour viendra de vieillir, nous forçant parfois à vivre en situations de vulnérabilité, qu’elles soient dues à une perte d’autonomie, à de l’isolement ou à de la précarité financière.

Il faut agir, ça presse !

Notre société n’est tout simplement pas prête à répondre à ce défi de taille, celui d’offrir à une population vieillissante des services et des soins à la hauteur de ce qu’elle mérite. Rappelons qu’en 2030, on prévoit que 25 % de la population sera âgée de 65 ans et plus. En fait, le Québec est la deuxième population qui connaît un vieillissement démographique aussi rapide, après le Japon. Il est plus que temps d’agir.

Cette campagne publicitaire n’a pas pour but d’accuser qui que ce soit d’inaction, un gouvernement, des partis politiques ou des organisations. L’objectif est de faire en sorte que collectivement nous nous attelions dès maintenant à la tâche pour rattraper le temps perdu.

L’un des exemples les plus criants est le manque de services et de soins à domicile. Plusieurs rapports remisés au fil des ans ont recommandé d’accroître le soutien à l’autonomie des personnes aînées pour offrir des soins plus humains. De plus en plus d’aînés et de futurs aînés manifestent d’ailleurs le désir de rester le plus longtemps possible à leur domicile (maison, appartement, condo, OSBL d’habitation, etc.). Un sondage CROP commandé par l’AREQ révèle que 80 % des répondants souhaitent vieillir chez eux et y recevoir des services alors que 15 % avaient l’intention d’aller vivre en résidence pour aînés et ont changé d’idée durant la pandémie.

Malheureusement, la non-disponibilité des services dans plusieurs régions du Québec précipite souvent le recours à l’hébergement et aux résidences privées pour aînés, qui peuvent s’avérer très coûteuses. Comme la preuve est faite que le pouvoir d’achat s’amenuise avec l’âge, miser de façon aussi importante sur l’hébergement privé lucratif pour prendre soin des personnes en situation de vulnérabilité demeure un pari risqué.

Vous voulez en savoir davantage sur la campagne Cap sur la dignité et le recensement des rapports remisés effectué par l’AREQ ?

Visitez le site www.capsurladignite.org.

Pour appuyer le mouvement : des symboles porteurs

Parce que chacun de nous peut faire la différence, l’AREQ invite ses membres à afficher leurs couleurs.

Des drapeaux
Exhiber le drapeau comme porte-étendard du mouvement, c’est devenir un agent de changement. Sur votre bureau ou votre voiture, le drapeau attirera l’attention d’un maximum de personnes sur les conditions de vie des aînés.

 

Une épinglette
Les personnes représentantes de l’AREQ ont été invitées à porter l’épinglette argentée Cap sur la dignité. Ce symbole représente la « force grise » pour signifier que l’AREQ s’évertue depuis sa création à démontrer que les personnes aînées constituent une force dans notre société.

Les membres de l’AREQ en action sur le terrain

Parallèlement à la campagne publicitaire, des membres de l’AREQ sont allés à la rencontre des élus pour s’assurer que le message passe. Dans une vaste action organisée, les 84 secteurs de l’AREQ, partout au Québec, ont sollicité leurs députés afin de les sensibiliser pour qu’ils passent à l’action.

Ces 17 rapports et 153 recommandations ignorés depuis 20 ans traînent sur des tablettes à l’Assemblée nationale. Il n’est pas nécessaire de chercher plus loin. La grande partie du travail de réflexion a été faite. Il faut simplement les dépoussiérer et les mettre en œuvre, tous ensemble, dans une action non partisane pour le bien-être des aînés d’aujourd’hui et de demain.

L’AREQ a voulu marquer l’imaginaire des élus, avec un brin d’humour, en leur remettant un petit balai et un porte-poussière aux couleurs de la campagne Cap sur la dignité, les invitant à se mobiliser pour faire ce travail de dépoussiérage.

Il s’agit d’une année importante, voire cruciale, pour changer les choses. Nous espérons que la sortie de la crise de la pandémie sera synonyme de renouveau dans la façon dont le Québec traite ses bâtisseuses et ses bâtisseurs. Avec les élections fédérales et municipales de l’automne 2021, et les élections provinciales de 2022, l’AREQ entend saisir toutes
les occasions de s’assurer que les aînés sont réellement une priorité auprès de celles et de ceux qui aspirent à gouverner.

Les 84 secteurs de l’AREQ, partout au Québec, sollicitent leurs députés afin de les sensibiliser pour qu’ils passent à l’action.

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