Le Manoir Laure-Gaudreault et les oubliés du système
On a beaucoup parlé des CHSLD, des investissements plus qu’urgents en personnel et en immobilisations et de l’engagement du gouvernement à construire de nouvelles et coûteuses résidences pour ces personnes aînées qui ont été trop longtemps négligées et parfois en situation de maltraitance.
Entre les CHSLD et les résidences privées pour les personnes aînées disposant de revenus plus importants, il y a aussi une offre diversifiée de milieux de vie pour les aînés qui ont de moindres revenus. C’est dans cette catégorie que se classe le Manoir Laure-Gaudreault, une résidence certifiée pour personnes aînées autonomes offrant des logements à prix abordables et constituée comme un organisme à but non lucratif.
C’était un des rêves de Laure Gaudreault, la fondatrice de l’AREQ, que d’offrir du logement de qualité à prix accessible, particulièrement pour les institutrices qui arrivaient à la retraite avec peu de revenus. L’idée a été reprise par la CSQ et l’AREQ et s’est réalisée concrètement, il y a 40 ans, par la construction du Manoir Laure-Gaudreault, qui encore aujourd’hui poursuit sa mission originelle même si la clientèle s’est diversifiée.
Aujourd’hui, le Québec souffre encore d’une pénurie de logements abordables. Dans les débats sur l’accessibilité au logement, les milieux de vie comme le Manoir sont malheureusement trop oubliés.
Il est encore possible et souhaitable socialement et économiquement de redresser la situation et de mieux soutenir ces types de logements abordables.