Le comité des femmes célèbre le passé et se tourne vers l’avenir
Le 21 mars dernier, les membres du comité national des femmes (CNFE) de l’AREQ ont participé aux célébrations entourant le 50e anniversaire du Comité d’action féministe de la CSQ. Quelle merveilleuse et inspirante occasion de lancer ce nouveau triennat !
Pour souligner cet événement d’envergure, des centaines de militantes, présentes ou passées, et d’alliés se sont rassemblés pour faire le point sur la situation du féminisme d’aujourd’hui. En plus des panels d’invitées toutes plus intéressantes les unes que les autres, plusieurs clins d’œil au passé ont aussi parsemé cette journée. Notons par exemple la présence des quatre anciennes présidentes de la CSQ, présence qui a ému plusieurs participantes et participants. La CSQ a d’ailleurs profité de l’occasion pour lancer un recueil et une exposition historique sur l’action féministe de la Centrale.
Pour les membres du CNFE, ce fut surtout l’occasion de se « rappeler tout le chemin parcouru par les femmes pendant ces cinquante années de prise de parole, de solidarité féministe et de lutte pour se tailler une place plus égalitaire à celle des hommes dans une société en évolution. Cet anniversaire a aussi et surtout éclairé tout le chemin à parcourir encore pour que cette égalité en soit une de faits », comme l’a mentionné Sonia Trépanier, de la région de l’Île-de-Montréal, au sortir de la rencontre.
Voici ce que Gladys Roy, de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, a retenu des conférences : « J’ai apprécié les études et les statistiques qui ne mentent pas pour dresser un portrait juste de la condition des femmes dans différentes sphères
de la société et à différentes périodes de leur vie. »
La présentation de Naïma Hamrouni sur l’éthique du care a particulièrement touché Pierrette Bouchard, de la région de l’Estrie : « Care c’est prendre soin, soigner ! L’éthique du care est maintenant défendue comme une véritable théorie. Dans notre société occidentale, qui sont les pourvoyeuses du care ? On comprend mieux les inégalités sociales que vivent les femmes en répondant à cette question. »
Quant à Carmen Langlais, de la région de l’Outaouais, c’est la conférence de Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri intitulée L’antiféminisme et son courant masculiniste qui l’a interpellée.
« Avec ces éléments nouveaux dont j’ai pris connaissance, je continue à penser que le féminisme a encore plus sa raison d’être, qu’il apportera de grands changements, qu’il établira des bases solides pour un juste équilibre et permettra à la femme de revendiquer ce qu’elle est en droit d’avoir », conclut-elle.
C’est donc avec une énergie et une motivation renouvelées, grâce à cette expérience inspirante, que les membres du Comité national des femmes entament leur travail pour le triennat. En plus d’assurer une vigie constante de l’actualité qui concerne directement les droits des femmes, elles auront à se pencher sur deux mandats prioritaires d’ici le prochain congrès de l’AREQ.
Tout d’abord, les membres du CNFE étudieront la question de l’hypersexualisation des jeunes dans le contexte des luttes féministes présentes et passées, et amèneront leur point de vue à ce sujet au centre d’une discussion intergénérationnelle. Le fruit de ce travail risque d’être des plus intéressant.
Ensuite, elles entameront une réflexion quant à la pertinence de poursuivre le travail par comités genrés. Y aurait-il lieu de poursuivre nos luttes en travaillant main dans la main avec nos alliés pour profiter de la force du nombre ? C’est la question à laquelle elles réfléchiront, en parallèle avec le comité national des hommes.
Voilà de bien belles réflexions qui attendent le Comité national des femmes de l’AREQ ! Elles sont prêtes à relever le défi. Après tout, comme l’a également souligné Sonia Trépanier : « L’engagement personnel et collectif des militantes d’hier nous a ouvert toutes grandes les portes d’un avenir féministe. L’action solidaire nous en assure le succès. À cet appel, nous répondons : Présentes ! »