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Oxfam-Québec – Changer le monde depuis 50 ans

Le saviez-vous ? L’AREQ soutient activement Oxfam-Québec en s’impliquant financièrement dans divers projets. Afin d’en connaître davantage sur cet organisme qui fait la différence ici comme à l’étranger, sa directrice générale, Béatrice Vaugrante, répond à nos questions.

Pour commencer, pouvez-vous nous rappeler la mission d’Oxfam-Québec ?

Je tiens tout d’abord à remercier chaleureusement l’AREQ et ses membres pour le soutien qu’ils nous offrent depuis de nombreuses années. C’est grâce à cette générosité, et à celle des 18 000 donatrices et donateurs au Québec, que nous pouvons mener à bien notre mission : mettre fin à la pauvreté et aux injustices. Pour cela, nous avons défini trois priorités d’action, à savoir la justice climatique, la justice pour les droits des femmes et la justice économique, car les changements climatiques touchent particulièrement les femmes, et ce sont elles qui vivent majoritairement dans la pauvreté.

Nous utilisons trois méthodes pour agir :

  • soutenir les populations sinistrées lors de catastrophes, conflits ou crises humanitaires par notre action humanitaire ;
  • soutenir à long terme des communautés vulnérables et des organisations communautaires locales ;
  • sensibiliser les jeunes et le public québécois à nos priorités et participer à améliorer nos lois et nos politiques, de manière constructive.

Et pour ce faire, nous misons en particulier sur le pouvoir transformateur des femmes.

Qu’entendez-vous par le pouvoir transformateur des femmes ?

On le sait, les femmes sont en moyenne plus touchées que les hommes par les inégalités. Il est donc indispensable de créer l’environnement et les conditions qui leur permettent d’être aussi aux tables de décision pour contribuer aux solutions.
Si l’on prend l’exemple des changements climatiques, les femmes en sont les premières touchées, mais elles sont aussi celles qui ont le pouvoir d’agir à la source.

En Afrique, par exemple, ce sont les femmes qui portent l’agriculture. Quand il y a des sécheresses ou des inondations, ce sont elles qui trouvent des solutions bien qu’elles aient moins accès aux ressources. Nous les appuyons pour qu’elles trouvent des semences plus résistantes aux diverses conditions climatiques, mais aussi pour faciliter l’accès à la propriété des terres qu’elles cultivent. Quand une femme brise le cycle de la pauvreté, toute la communauté en bénéficie. À commencer par ses enfants !

Pouvez-vous nous présenter un projet qui vous tient particulièrement à cœur ?

Je pense bien évidemment au projet Voix et Leadership des femmes en Colombie, soutenu par l’AREQ, qui a pour principal objectif d’accompagner des femmes afrocolombiennes, autochtones et rurales pour lutter contre les violences et améliorer leur participation publique.

Alors qu’elles produisent une large part de la nourriture du pays et passent deux fois plus de temps au sein des foyers, ces femmes sont extrêmement vulnérables. Elles sont exposées à la violence, et leur accès aux ressources et services spécialisés, tout comme leur pouvoir décisionnaire, sont réduits.

Initié en mars 2019, et prolongé jusqu’en mars 2025, ce projet permet de sensibiliser la population aux violences basées sur le genre, au travail domestique non rémunéré et au changement des rôles. Le leadership et la participation publique des femmes ont déjà largement augmenté.

Un autre projet qui me tient à cœur est celui qui vise à soutenir les femmes de sept pays à accéder à plus d’autonomie en santé sexuelle et reproductive.

En terminant, pourriez-vous nous dire un mot sur le travail mené par Oxfam-Québec ici, au Québec ?

Notre ambition est de démontrer la valeur de la solidarité internationale. Nous devons communiquer et vulgariser le plus possible notre information pour susciter un plus grand engagement des Québécoises et des Québécois à propos des enjeux internationaux, qui nous touchent aussi tous les jours chez nous. Les exemples de réussite peuvent se partager et inspirer des collectivités de façon transfrontalière. Le fait de contribuer à rendre les femmes autonomes économiquement et de les aider à participer à la vie publique apporte plus de sécurité, de stabilité et de prospérité non seulement dans les pays concernés, mais également dans le monde entier.

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